Gaza : 31 morts près d’un centre d’aide. En Syrie, restrictions vestimentaires imposées aux femmes

Gaza

Pas de répit dans la bande de Gaza. La Défense civile affirme que les forces israéliennes ont ouvert le feu sur des personnes venues chercher de l'aide humanitaire. Cela s’est produit aujourd’hui : on dénombre 31 morts et environ 200 blessés.

Le porte-parole de la Fondation humanitaire de Gaza indique que des milliers de Palestiniens avaient commencé à se rassembler dans la nuit, dans l'espoir d'accéder à un centre de distribution de nourriture de l'organisation. Selon la Défense civile, des chars israéliens ont tiré à plusieurs reprises, avant d’intensifier leurs tirs vers 5h30 du matin. Elle évoque également des tirs nourris de drones visant des civils.

Depuis l’ouverture, le 27 mai, de centres d’aide à Gaza par cette organisation au « financement opaque », soutenue par les États-Unis et Israël, une série d’événements meurtriers s’est produite. L’ONU refuse de coopérer avec cette organisation, dont elle remet en question la neutralité.

Cinq syndicats français à savoir : la CFDT, la CGT, l’Unsa, Solidaires et la FSU, appellent à une « mobilisation pour la Palestine » samedi, avec notamment une manifestation à Paris. Ils dénoncent ce qu’ils qualifient de « fuite en avant mortifère des autorités israéliennes » et les exactions commises à Gaza. Ils réclament un cessez-le-feu immédiat et un accès humanitaire sans entraves.

Syrie

Des restrictions vestimentaires pour les femmes entrent en vigueur en Syrie. Les nouvelles autorités exigent le port du burkini ou de vêtements couvrant le corps sur les plages publiques. Cette mesure ne concerne pas les établissements privés, considérés comme luxueux. Elle a été annoncée par le ministère du Tourisme.

La décision intervient six mois après l’arrivée au pouvoir de la coalition islamiste ayant renversé le régime dictatorial de Bachar al-Assad. Le ministère souligne que dans les lieux publics, il est désormais obligatoire de porter « des vêtements amples couvrant les épaules et les genoux », et d’éviter « les tenues transparentes ou très serrées », au nom de « l’intérêt général ».

Cette mesure alimente les inquiétudes concernant les libertés individuelles dans un pays où l’avenir des droits des femmes semble incertain. Avant l’arrivée de ce nouveau régime, présidé par Ahmed Al Charaa, peu de femmes se baignaient en maillot sur les plages publiques, mais aucune règle officielle ne l’interdisait.

Les restrictions ne s’appliquent pas aux clubs et établissements privés, où « les tenues de bain occidentales sont autorisées dans la limite des bonnes mœurs », précise le ministère.

Aucune sanction n’a, pour l’instant, été précisée en cas de non-respect de ces règles. Depuis leur annonce, les réseaux sociaux se sont enflammés : certains saluent la mesure, d’autres la dénoncent comme une atteinte aux libertés.