François Bayrou face à un pari risqué : un plan de rigueur qui divise la classe politique

Modifié : 16 juillet 2025 à 13h11 par Arthur Claude-Savoie

François Bayrou joue gros. Le Premier ministre a présenté hier un sévère plan de rigueur budgétaire. L’objectif : 43,8 milliards d’euros d’économies. Une annonce qui crispe l’ensemble des partis politiques, à moins d’un an des municipales et à l’horizon de la présidentielle.

François Bayrou face à un pari risqué : un plan de rigueur qui divise la classe politique
C’est un pari risqué pour François Bayrou. En dévoilant un plan de rigueur budgétaire de 43,8 milliards d’euros, le Premier ministre provoque une onde de choc à l’Assemblée. Ce plan comprend un gel des dépenses de l’État, un gel des retraites, une "année blanche" pour les prestations sociales et la suppression de deux jours fériés. Pour la gauche comme pour la droite, c’est un électrochoc.
 
Marine Le Pen dénonce un plan "profondément injuste" et menace de censure. Le RN, sur le sujet de l’immigration, dénonce aussi, selon les mots de Sébastien Chenu, que “Bruno Retailleau n’a même pas réussi à faire baisser l’enveloppe de l’aide médicale d’État” qui permet aux étrangers en situation irrégulière d’accéder aux soins de santé en France.
 
 
Jean-Luc Mélenchon, lui, appelle tout simplement à "faire partir" François Bayrou, qu’il accuse de faire payer les plus modestes. Même le PS, pourtant plus modéré, parle de “censure inévitable” si le plan reste en l’état.
 
Et les Républicains, alliés du gouvernement ? Dans une position inconfortable : la réforme touche les retraités, cœur de leur électorat. Même l’annonce d’une "contribution de solidarité" pour les plus riches n’apaise pas. Trop vague, trop tard, disent-ils.
 
Alors, est-ce que François Bayrou peut tenir ? Il compte sur l’effet Mendès France, l’image d’un homme droit dans ses bottes face à la crise. Mais l’impopularité guette, et l’opposition rôde. Le PS, par la voix d’Olivier Faure, a déjà menacé de déposer une motion de censure, tout comme le Rassemblement national. Pour eux, ce plan de rigueur est une ligne rouge franchie. François Bayrou joue gros : son avenir à Matignon pourrait bien se jouer dans les prochains jours