Reconnaissance historique : la France et plusieurs pays reconnaissent l'État de Palestine lors d’un sommet crucial

Une soirée historique. La France reconnaîtra ce lundi soir l'Etat de Palestine.  Une reconnaissance  lors d'un sommet organisé par la France et l'Arabie saoudite sur l'avenir de la solution à deux Etats, israélien et palestinien.

Une reconnaissance onze ans après l’adoption par l’Assemblée nationale  d’une proposition de résolution visant à reconnaître l'Etat de Palestine. Elle avait été adoptée par 339 voix pour et 151 contre. Le texte, qui n'avait pas de valeur contraignante pour le gouvernement en place était alors défendu par le groupe socialiste. 

Ce jour, la France et plusieurs autres pays vont reconnaître l'Etat de Palestine. Une reconnaissance lors d'un sommet vous l’avez dit organisé par la France et l'Arabie saoudite sur l'avenir de la solution à deux Etats, israélien et palestinien vivant côte à côte en paix et sécurité. C’est l'aboutissement d'un processus de plusieurs mois. Un processus sur lequel le président Français a bataillé ferme. 

Il a permis l'adoption par l'écrasante majorité de l'Assemblée générale de l'ONU d'un texte qui soutient un futur Etat palestinien.  Un futur état excluant le Hamas. Une condition exigée par de nombreux pays occidentaux.

Avant même cette réunion à l'ONU, le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie et le Portugal ont formellement reconnu hier l'Etat palestinien.

Cela porte désormais à au moins 145, sur 193 Etats membres de l'ONU, le nombre de pays qui reconnaissent l'Etat palestinien. Mais cela ne change pas le statut d'observateur des Palestiniens à l'ONU. L’adhésion pleine et entière a été bloquée par les Etats-Unis.

Plusieurs autres pays devraient rejoindre le mouvement aujourd’hui  

En plus de la France, Andorre, la Belgique, le Luxembourg, Malte et Saint-Marin doivent selon la présidence française reconnaitre également l’Etat palestinien. Le président palestinien Mahmoud Abbas n’est pas présent lors de cette conférence. Il doit s'exprimer 

Mahmoud Abbas a salué les nouvelles reconnaissances les qualifiant de "pas important et nécessaire vers la concrétisation d'une paix juste et durable".

Quant au Premier ministre israélien, il a répété hier qu'il n'y aura pas d'Etat palestinien. Benjamin Netanyahu a menacé d'étendre la colonisation en Cisjordanie. Parallèlement, deux ministres israéliens d'extrême droite appellent à l'annexion de ce territoire palestinien occupé.