Yémen: la délégation des rebelles à Genève pour se joindre aux consultations de paix

16 juin 2015 à 12h23 par La rédaction

RADIO ORIENT

La délégation de rebelles yéménites, soutenus par l'Iran, est arrivée mardi à Genève pour participer aux consultations de paix sous l'égide de l'ONU et a accusé l'Arabie saoudite d'avoir retardé leur vol dans une tentative de torpiller les négociations.

 

Les membres de la délégation du mouvement Ansarullah et de ses alliés avaient quitté Sanaa dimanche après-midi à bord d'un avion affrété par l'ONU mais l'appareil avait été immobilisé à Djibouti pendant près de 24 heures.

 

Les rebelles soutenus par l'Iran avaient accusé l'Egypte et le Soudan de ne pas autoriser leur appareil à survoler leur espace aérien.

 

"C'était une décision de l'Arabie saoudite, qui a demandé celà à ses alliés" "dans une tentative de torpiller les négociations", a déclaré à l'AFP M. Adel Shujah, un membre de la délégation, à son arrivée à Genève.

 

Le délégué a affirmé que la situation avait pu se débloquer grâce à l'intervention "des Etats-Unis et du sultanat d'Oman".

 

Dans un communiqué posté sur sa page Facebook, le porte-parole d'Ansarullah, Mohamed Abdel Salam, avait remercié le sultanat d'Oman qui a selon lui "déployé ses bons offices" afin de régler le problème.

 

Oman, seule monarchie du Golfe à ne pas participer aux opérations militaires contre les rebelles dirigées depuis le 26 mars par Ryad, entretient de bonnes relations à la fois avec l'Iran et l'Arabie saoudite.

 

Les rebelles devraient dans la journée de mardi se joindre aux négociations sous l'égide de l'ONU. Mais les positions des deux parties sont tellement éloignées que les Nations unies ont opté pour des consultations séparées avec chaque délégation dans un premier temps.

 

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait rencontré lundi à Genève les représentants du gouvernement, en exil en Arabie Saoudite, et appelé à "observer une trêve humanitaire de deux semaines à l'occasion du ramadan", le mois de jeûne musulman qui commence cette semaine.

 

La rencontre de Genève intervient alors que des frappes aériennes de la coalition arabe n'ont pu enrayer la progression des rebelles chiites d'Ansarullah, soutenus par l'Iran et forts de l'appui des unités de l'armée restées fidèles à l'ancien président Ali Abdallah Saleh.

 

Les combats ont fait depuis le mois de mai plus de 2.600 morts, selon M. Ban.

  AFP