UNRWA critique lâ??usage excessif des balles réelles contre les Palestiniens par Israël

21 mai 2014 à 17h27 par La rédaction

RADIO ORIENT

L'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) a déploré mercredi 21 mai l'augmentation des tirs à balles réelles de soldats israéliens en Cisjordanie occupée, appelant à une enquête sur la mort de deux adolescents le 15 mai lors des manifestations de la "Nakba".

 

L'UNRWA a constaté "depuis début 2013 une nette augmentation du nombre de réfugiés de Palestine tués et blessés" par les forces israéliennes en Cisjordanie, a indiqué dans un communiqué un porte-parole de l'agence, Chris Gunness, faisant état de 17 réfugiés tués en 2013 (sur 27 Palestiniens tués en Cisjordanie au total), contre aucun en 2012.

 

Cette tendance s'est poursuivie en 2014, avec "à ce jour sept réfugiés de Palestine tués par les forces de sécurité israéliennes, dont deux enfants, le dernier en date le 15 mai 2014 (jour de la Nakba)", sur 11 morts en Cisjordanie, a-t-il ajouté.

 

Le nombre de réfugiés blessés a pour sa part crû de près de 20% sur les quatre premiers mois par rapport à la période correspondante de l'année dernière, selon l'UNRWA, qui relève "une nette augmentation du nombre de réfugiés blessés à balles réelles, au moins 43 à ce jour (...) contre dix sur la même période en 2013".

 

L'ONU et la diplomatie américaine ont réclamé mardi 20 mai aux autorités israéliennes une enquête impartiale sur la mort de deux adolescents palestiniens, tués le 15 mai près de la prison militaire d'Ofer pendant les manifestations de la "Nakba" (catastrophe, en arabe) que représente pour les Palestiniens la création d'Israël en 1948 et la tragédie des réfugiés.

 

Une dirigeante de l'Organisation délibération de la Palestine (OLP), Hanane Achraoui, a accusé mardi l'armée israélienne d'"exécution délibérée de deux adolescents" et de "crime de guerre et crime contre l'humanité".

 

L'ONG "Défense des Enfants-International" et l'ONG israélienne B'Tselem ont diffusé des images de vidéosurveillance de la scène, sur lesquelles on voit deux jeunes Palestiniens marchant près de l'ombre d'un bâtiment avant de s'effondrer subitement, apparemment atteints par des tirs.

 

Un porte-parole militaire israélien, le commandant Arye Shalicar, a indiqué que l'enquête de l'armée sur ces morts n'avait pas à ce stade "établi de tirs à balles réelles", contrairement aux conclusions des médecins palestiniens et de B'Tselem.

 

Source : AFP