Tunisie - Commémoration du troisième anniversaire de l'immolation de Mohamed Bouazizi

Modifié : 17 décembre 2013 à 18h38 par La rédaction

RADIO ORIENT

L'anniversaire de la révolte du peuple intervient dans un contexte politique complexe.

 

La Tunisie a commémoré mardi 17 décembre le troisième anniversaire de l'immolation de Mohamed Bouazizi, le jeune marchand excédé par des humiliations policières et qui était à l'origine de la révolution et du Printemps arabe.

 

Malgré un contexte de tensions sociales et politiques, les manifestations prévues dans le cadre de cet hommage n'ont guère rassemblé.

 

A Sidi Bouzid, berceau de la révolte, les rassemblements contre le pouvoir n'ont connu qu'un succès très mitigé, selon un correspondant de l'AFP.

 

Un millier de militants syndicaux et de partis de gauche ont manifesté en ordre dispersé dans la matinée, scandant des slogans comme "Le travail est un droit, bande de voleurs" ou encore "La révolution a unifié le peuple, la Troïka (coalition au pouvoir) nous a divisés".

 

Du côté des partisans du pouvoir, le parti Ennahda a rassemblé quelque 300 manifestants.

 

Par ailleurs, la venue à Sidi Bouzid du chef de l'Etat, Moncef Marzouki, du Premier ministre Ali Larayedh et du président de l'Assemblée nationale constituante Mustapha Ben Jaafar a été annulée "pour raison de sécurité".

 

Dans la capitale Tunis, le président et le Premier ministre se sont contentés d'une cérémonie d'hommage discrète au palais présidentiel, selon des photos transmises par la présidence.

 

Près de trois ans après la chute le 14 janvier 2011 du régime de Zine El Abidine Ben Ali au pouvoir depuis 1987, la Tunisie n'a toujours pas d'institutions pérennes faute d'accord sur la Constitution.

 

Samedi, après deux mois de tractations et malgré le refus d'une partie de l'opposition, le ministre de l'Industrie Mehdi Jomaâ, un indépendant, a été désigné pour prendre la tête du gouvernement.

 

De nouveaux pourparlers mercredi doivent déterminer le calendrier de la passation devant acter le départ volontaire du pouvoir d'Ennahda afin que le nouveau Premier ministre conduise la Tunisie vers des élections en 2014.

 

Avec AFP