Syrie: rencontre Fabius-Mistura vendredi à Paris

Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, recevra vendredi l'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, selon le Quai d'Orsay, une rencontre qui surviendra le jour d'une réunion organisée à Vienne entre ses homologues américain, russe, turc et saoudien. Interrogé jeudi lors d'un point-presse pour savoir pourquoi la France n'était pas partie prenante à ces discussions à Vienne, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, a répondu que le ministre français avait "de très nombreux contacts cette semaine avec ses homologues". "Après un échange hier avec (le secrétaire d'Etat américain) John Kerry, il s'est entretenu ce matin avec M. Ban Ki-moon et discutera dans la journée avec son homologue saoudien", a précisé le porte-parole. "Il recevra demain (vendredi) Staffan de Mistura, envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Syrie", a-t-il ajouté. Selon l'entourage du ministre français des Affaires étrangères, "de nouveaux contacts se produiront ce week-end". Les entretiens avec John Kerry et Ban Ki-moon ont porté sur le conflit israélo-palestinien et sur la Syrie, a-t-on précisé de même source. Si, "à ce stade", un déplacement de Laurent Fabius au Proche-Orient n'est pas prévu, l'objectif de ces contacts est "de tout faire pour mettre fin aux violences", avoir "une coordination internationale" et souligner la nécessité "d'agir collectivement", a-t-on expliqué dans l'entourage du ministre français. Concernant la Syrie, "Laurent Fabius rappelle constamment depuis 2012 (année au cours de laquelle il est arrivé au Quai d'Orsay) la nécessité d'une transition politique", a aussi fait valoir Romain Nadal. Même si elle n'était pas à l'origine annoncée dans son agenda, la rencontre entre MM. Fabius et Mistura était en projet depuis le début de la semaine et n'a pas été décidée à l'aune de la réunion ministérielle qui se tiendra vendredi à Vienne, a-t-on précisé au ministère des Affaires étrangères. En annonçant l'organisation de ces discussions, Moscou a affirmé qu'un "processus politique" devait succéder aux opérations militaires en Syrie, pays meurtri par plus de quatre ans de guerre dévastatrice. Outre la France, l'Iran n'a pas non plus été convié à participer à ces discussions. AFP