Syrie: la France appelle "une fois encore" à de nouvelles négociations à Genève

22 mai 2015 à 16h37 par La rédaction

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Le président français François Hollande a appelé à la "préparation" d'un nouveau round de négociations pour tenter de trouver une "solution politique" à la crise syrienne à Genève, où se sont déjà tenues sans succès deux sessions de pourparlers entre l'opposition et le régime de Damas.

 

"Une fois encore, nous appelons à ce qu'il y ait la préparation d'un nouveau Genève", a déclaré le chef de l'Etat français en marge d'un sommet européen à Riga.

 

La France, a-t-il dit, continuera de "soutenir l'opposition démocratique, modérée" tout en recherchant "une solution politique".

 

"Il y a déjà eu deux rencontres à Genève et nous devons faire en sorte, avec un régime qui est visiblement affaibli et avec un Bachar al-Assad qui ne peut pas être l'avenir de la Syrie" d'aller vers la "construction d'une nouvelle Syrie".

 

La négociation de Genève I s'était achevée au printemps 2012 sur un accord de transition politique resté lettre morte. En février 2014, la négociation Genève II s'était soldée par un échec.

 

Le président Hollande avait déjà appelé jeudi à "agir" contre le "péril" jihadiste après la prise de la ville historique et stratégique de Palmyre, en Syrie, par le groupe Etat islamique sans toutefois préciser les modalités de cette action.

 Comme on lui demandait vendredi s'il pensait à un renforcement de l'intervention militaire, François Hollande a répondu: "Une intervention? Laquelle ? Aérienne? Elle existe, même si la France n'y participe pas et elle n'a pas produit des résultats tangibles même si elle a pu avoir quelque efficacité". 

Le président français estime plutôt qu'il appartient à "l'opposition démocratique" et à ses forces de "reconquérir" le terrain gagné par les éléments de l'EI, rappelant que la France avait apporté un soutien aux Kurdes syriens avec "des résultats".

 

La Syrie, a-t-il enchaîné, devrait "en terminer avec le régime et Bachar al-Assad, sûrement, mais surtout, avec les terroristes parce qu'ils sont là et qu'ils progressent".

 

"Donc, nous devons tout faire pour qu'il y ait dans les prochaines semaines une solution politique qui puisse être travaillée, préparée et trouvée", a ajouté François Hollande.

 

Pour François Hollande, "il y a toutes les raisons d'accélérer le règlement politique, à condition qu'il y ait de la part de la Russie, de la part des puissances, la France en est une, les Etats-Unis, à l'évidence", une volonté d'"accélérer le processus".

 

La prise de Palmyre "suscite une émotion compte tenu du patrimoine" historique représenté par ce site mais "en même temps, il y a des morts", a-t-il encore souligné, évoquant "des combats qui se déroulent, y compris dans des hôpitaux et au détriment de la population civile".

 AFP