Syrie: Bachar al-Assad ne doit pas pouvoir être candidat à des élections (Hollande)

3 novembre 2015 à 16h30 par La rédaction

RADIO ORIENT
Le président syrien Bachar al-Assad ne doit pas pouvoir être candidat à de futures élections en Syrie, a estimé mardi le président français François Hollande, en jugeant qu'un processus électoral était "la seule solution" au conflit. "La seule solution, c'est qu'on ait effectivement à un moment ou un autre des élections, enfin faut-il encore qu'une sécurité puisse être rétablie, et que Bachar al-Assad ne puisse pas être candidat dans cette élection", a déclaré François Hollande sur la radio Europe 1.  La participation du dirigeant syrien à de nouvelles élections reviendrait à "avouer notre incapacité à trouver une solution", a-t-il ajouté. "Bachar al-Assad a été réélu avec une élection fictive en 2014. Déjà, les Russes et les Iraniens voulaient nous entraîner dans cette voie, elle a été une impasse avec encore plus de guerre et plus de terrorisme", a-t-il déploré. La France est l'un des pays à affimer le plus fermement qu'une issue au conflit qui ravage le pays depuis 2011 ne peut passer par un maintien au pouvoir du président syrien. L'Iran et la Russie insistent au contraire pour que celui-ci ait un rôle dans la perspective d'un processus de transition. Des discussions réunissant une vingtaine de délégations ont débuté vendredi à Vienne et doivent reprendre mi-novembre. Dans un communiqué publié vendredi, ces délégations se sont notamment entendues pour la tenue d'élections sous une supervision de l'ONU, avec une participation de "tous les Syriens, incluant la diaspora". Le président français a d'autre part laissé entendre qu'une décision pourrait intervenir jeudi sur de nouvelles frappes françaises en Syrie contre des camps d'entrainement du groupe Etat islamique. "Chaque fois que nous avons des informations sur des camps d'entraînement où il y a des jihadistes, des terroristes, qui pourraient, à un moment ou à un autre, menacer notre pays, nous frappons. Je réunirai d'ailleurs dès jeudi, un Conseil de défense à cette fin". Le Conseil de défense réunit autour du chef de l'Etat notamment les ministres des Affaires étrangères et de la Défense et les principaux chefs militaires français.  AFP