Reyhaneh Jabbari : la dernière lettre poignante de la jeune Iranienne pendue

31 octobre 2015 à 12h43 par La rédaction

RADIO ORIENT
La jeune décoratrice d'intérieur pendue samedi en Iran pour avoir tué l'homme qui l'avait violée selon elle, avait écrit une dernière lettre à sa mère, dans laquelle elle lui demande de s'assurer que tous ses organes seraient donnés après sa mort. La lettre poignante, écrite en avril mais diffusée seulement ce week-end par des militants pacifistes iraniens, a été écrite par Reyhaneh Jabbari, 26 ans, à sa mère Sholeh Pakravan, qui avait demandé aux juges d'être pendue à la place de sa fille pour le meurtre de Morteza Abdolali Sarbandi, un ancien agent de renseignement. Les militants ont déclaré que Pakravan avait été autorisée à voir sa fille pour la dernière fois pendant seulement une heure, plus tôt dans la semaine, et qu'elle avait été informée de sa mort imminente par une note, quelques heures avant. Selon la décision du tribunal, Jabbari avait poignardé Sarbandi dans le dos en 2007, après avoir acheté un couteau deux jours plus tôt. Jabbari avait été reconnue coupable de meurtre prémédité en 2009 mais la peine a été appliquée seulement une fois depuis que la Cour Suprême d'Iran a confirmé le verdict. Le ministre de la justice Mostafa Pour-Mohammadi avait laissé entendre début octobre qu'une fin heureuse était en vue, et que la famille de la victime aurait pu sauver la vie de Jabbari en acceptant le prix du sang mais qu'ils avaient refusé de le faire. Amnesty International a déclaré que le verdict était juridiquement erroné, étant donné que Jabbari avait affirmé que Sarbandi avait essayé de la violer et qu'elle l'avait poignardé, alors que le meurtrier était en fait un autre homme présent dans la maison. http://www.huffingtonpost.fr/