Moines de Tibéhirine: la coopération de l'Algérie est "positive", juge Valls

4 décembre 2014 à 17h15 par La rédaction

RADIO ORIENT

La collaboration de l'Algérie à l'enquête française sur l'assassinat des moines de Tibéhirine en 1996 est "positive", a jugé jeudi Manuel Valls, considérant qu'une récente visite du juge français Marc Trévidic s'était déroulée de manière "satisfaisante".

 

Le chef du gouvernement répondait ainsi, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue algérien Abdelmalek Sellal, à une question sur les critiques des familles des moines à propos de "l'absence de coopération" et "l'entrave" des autorités algériennes.

 

"Une procédure judiciaire est en cours au sujet de l'assassinat des moines de Tibéhirine et il ne me revient pas d'intervenir ou de la commenter", a dit le Premier ministre.

 

"Mais j'observe simplement que les autorités judiciaires françaises et algériennes coopèrent de manière positive", a-t-il estimé. "Le déplacement en Algérie de la délégation judiciaire française menée par le juge Trévidic s'est passée dans des conditions satisfaisantes et je remercie les autorités algériennes de l'accueil et du climat de confiance qu'elles nous ont réservées", a-t-il poursuivi.

 

Cette vision diverge fortement de celles des familles des moines. Elles avaient demandé mardi à François Hollande d'intervenir auprès d'Alger pour débloquer l'enquête française sur le crime, en dénonçant "l'absence de coopération des autorités algériennes", ainsi que leur "stratégie constante d'entrave" à l'enquête des juges Marc Trévidic et Nathalie Poux.

 

"Il n'y a strictement aucun problème dans cette affaire en matière d'évolution du dossier. Nous sommes totalement sereins dans cette affaire", a pour sa part assuré le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal. "Dans cette affaire, il y a une coopération totale entre les juges français et algérien", a-t-il également estimé.

 

Le Premier ministre algérien, accompagné de six ministres, est en visite officielle en France jusqu'à vendredi. Plus tôt dans la matinée jeudi matin, il s'était entretenu à l'Elysée avec François Hollande.

 

Concernant l'assassinat des moines de Tibéhirine en 1996, François Hollande a exprimé le "souhait de poursuivre une coopération constructive, notamment à travers le travail du juge Marc Trévidic qui s'est rendu sur place", selon l'entourage du chef de l'Etat.

 

 AFP