Migrants de Calais: le directeur se dit "satisfait" du démarrage du camp en dur

15 janvier 2016 à 0h27 par La rédaction

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Le directeur de la "Vie active", qui gère le nouveau Centre d'accueil provisoire (CAP) au sein de la "Jungle" de Calais, s'est dit jeudi "satisfait" de ce nouveau camp en dur, avec une augmentation progressive des migrants hébergés. "On a eu tout à fait logiquement lundi 144 personnes inscrites et une quarantaine d'hébergées le soir, mardi un peu plus et ce soir on devrait approcher les 200 personnes hébergées", a déclaré à l'AFP Stéphane Duval, directeur de La vie active. "On commence à avoir des listes d'attente d'inscription, le bouche à oreille entre migrants fonctionne. Il y a une cinquantaine de migrants de plus qui arrivent chaque jour, c'est le rythme que l'on avait prévu", s'est-il félicité.  Le nouveau centre d'accueil provisoire (CAP), composé de 125 conteneurs de 12 places, a été ouvert lundi et peut accueillir jusqu'à 1.500 migrants. Près de 4.000 clandestins se trouvent à Calais, selon le dernier décompte de la préfecture. Les migrants qui rejoignent le CAP sont pour le moment ceux qui avaient été déplacés par les travaux de sa construction, et qui avaient été temporairement hébergés dans des tentes sur une zone "tampon". "Ensuite, ce sera aux gens de la +Jungle+ en général. Ils viennent d'ailleurs déjà nous voir pour nous dire +nous aussi on veut rentrer, on veut être intégrés+ (au CAP)", a dit M. Duval.  Dans ce CAP clos par un grillage, les migrants hébergés peuvent entrer librement, jour et nuit. Pour s'identifier, ils ont chacun un code d'accès et doivent se prêter à une analyse morphologique 3D de la main. "Pour l'instant, il n'y a pas trop de monde qui va dans les containers mais quand il y a quelque chose de nouveau, il faut toujours du temps pour que les gens l'apprivoisent", a déclaré le président d'une autre association, l'Auberge des migrants, Christian Salomé, à l'AFP. Selon plusieurs observateurs présents sur place, plusieurs migrants ont déplacé mercredi leur tente d'une bande de 100 m jouxtant la rocade portuaire, pour les installer ailleurs dans la Jungle. Cela doit libérer cette bande appelée à devenir une zone plane et déboisée permettant une meilleure visibilité aux forces de l'ordre pour éviter les intrusions des migrants sur l'autoroute.  "Hier, mercredi, les migrants commençaient à déplacer des tentes et des cabanes. Pour l'instant il n'y pas de coercition et de déplacement forcé", a indiqué M. Salomé.  "Actuellement tout est mis en oeuvre par les autorités, avec l'aide des associations d'aide aux migrants, pour que ces derniers acceptent par eux-mêmes la proposition qui leur est faite d'être accueillis au CAP", a indiqué jeudi la préfecture du Pas-de-Calais.  AFP