Le Niger renforce la surveillance à ses frontières

12 février 2013 à 21h10 par La rédaction

RADIO ORIENT

Voisin du Mali, le Niger a renforcé la surveillance à ses frontières. Niamey veut ainsi éviter d'éventuelles infiltrations de jihâdistes sur son territoire.

Engagées militairement sur le sol malien, les autorités nigériennes redoutent de subir des représailles.

Patrouilles militaires, protection renforcée des ambassades et des grands hôtels, sans compter la sécurisation de quelques 800 kilomètres de frontière avec le Mali : le Niger a  mis en place des mesures sans précédent. Le président nigérien l'a dit il y a quelques jours : les menaces au Mali constituent un problème de sécurité intérieure pour son pays. Niamey plaide d'ailleurs depuis plusieurs mois en faveur du recours à la force contre l'Aqmi et ses alliés. Un bataillon de 500 hommes a d'ailleurs été envoyé au Mali, l'un des contingents africains les plus engagés sur le terrain.

Mais avec l'avancée des troupes françaises et africaines vers le nord du Mali, les responsables nigériens s'inquiètent de voir les jihâdistes se déployer en direction du Niger. Le pays a déjà été le théâtre d'opérations spectaculaires, dont l'enlèvement de deux jeunes français en plein centre de la capitale, en janvier 2011. Ils avaient péri lors d'un assaut de l'armée française.  Peu avant, en septembre 2010, 7 employés d'Areva avaient été kidnappés sur un site d'exploitation d'uranium à Arlit, un site désomais sous protection des forces spéciales françaises. Le Niger, qui s'apprête à accueillir des drones américains pour surveiller les mouvements des jihâdistes, le Niger doit aussi compter avec sa rébellion touareg. Le chef de l'Etat a déjà dit refuser toute négociation avec le mouvement de l'Azawad, dont il demande le désarmement.