Le G20, d'une seule voix, promet d'être "dur" contre le terrorisme

15 novembre 2015 à 15h05 par La rédaction

RADIO ORIENT
Les dirigeants du G20 réunis à Antalya veulent délivrer un message "dur" contre le terrorisme, moins de 48 heures après les attaques de Paris, a promis dimanche le président turc, mais au-delà des déclarations, la France attend des engagements concrets. "Je pense que notre réponse au terrorisme international va se concrétiser de façon très forte, très dure à ce sommet du G20", a déclaré Recep Tayyip Erdogan, hôte du sommet, devant la presse à l'issue d'un entretien avec son homologue américain Barack Obama. Ce dernier a de son côté promis de "redoubler" d'efforts pour éliminer l'organisation de l'Etat islamique. Les attentats de Paris vendredi, qui ont fait au moins 129 morts, se sont imposés tout en haut de l'agenda des chefs d'Etat et de gouvernement les plus puissants du monde réunis dimanche et lundi pour un sommet du G20 dans la station balnéaire turque d'Antalya. Selon plusieurs sources, le G20 pourrait publier un communiqué spécial sur le terrorisme, en plus du traditionnel communiqué final consacré aux questions économiques internationales. Le président russe Vladimir Poutine a appelé à l'unité dans la lutte contre le terrorisme alors que la Russie et plusieurs pays occidentaux se déchirent sur la stratégie à adopter en Syrie, où l'Etat islamique est implanté. Moscou est en effet le seul soutien affiché actif du président syrien Bachar el-Assad au sein des pays membres du G20. "On ne peut maîtriser la menace terroriste (...) que si toute la communauté internationale unit ses efforts", a déclaré M. Poutine. "Nous avons tous vu cette horreur qui a eu lieu à Paris et nous nous sympathisons avec ceux qui en ont souffert", a-t-il dit. "Nous nous prononçons toujours pour l'unification des efforts pour lutter contre la menace terroriste de manière efficace". Mais au-delà des déclarations d'intention, la France, représentée par le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius et des Finances Michel Sapin (François Hollande étant resté en France à cause de l'attentat), veut du concret. "Au-delà de la solidarité et de l'émotion" après les attentats de Paris, la France "voudra des décisions concrètes en matière de lutte contre le financement du terrorisme", a déclaré à l'AFP M. Sapin. OLJ /AFP