Forces spéciales, renseignement: Paris et Tunis renforcent leur coopération militaire

Publié : 6 octobre 2015 à 12h40 par La rédaction

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La Tunisie et la France ont signé lundi une "feuille de route" qui prévoit le renforcement de la coopération militaire dans le cadre de la lutte antiterroriste, avec pour domaines prioritaires les forces spéciales et le renseignement. "Nous avons signé une lettre d'intention qui est une feuille de route et qui nous engage pour le moyen terme", a dit à la presse le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, à l'issue d'un entretien avec son homologue Farhat Horchani. Selon le responsable français, qui s'est également entretenu avec le Premier ministre Habib Essid, "deux priorités" ont été identifiées, à savoir l'équipement et la formation des forces spéciales ainsi que le renseignement, Paris s'engageant à y consacrer 20 millions d'euros ces deux prochaines années. Le ministre français a assisté en matinée à des exercices des forces spéciales à Bizerte, dans le nord du pays. "La sécurité de la Tunisie (...), c'est aussi la sécurité de la France. Nos destins sont liés, d'autant plus que nos deux pays ont été victimes en cette année 2015 d'attentats sanglants", a encore fait valoir Jean-Yves Le Drian. M. Horchani a, de son côté, notamment évoqué les besoins "techniques" de la Tunisie en matière de renseignement. "C'est le nerf de la guerre. Si vous avez l'information, vous maîtrisez tout", a-t-il relevé. Son homologue français a également annoncé une prochaine révision juridique de la convention militaire qui lie les deux pays depuis 1973. La France s'est engagée à renforcer sa coopération avec la Tunisie au lendemain de l'attentat du musée du Bardo, en mars, qui a fait 22 morts dont 21 touristes. Cet engagement a été réaffirmé après l'attaque sanglante de Sousse (38 morts), fin juin, elle aussi revendiquée par le groupe Etat islamique (EI). Les ministres français de l'Intérieur et de la Justice, Bernard Cazeneuve et Christiane Taubira se sont rendus en Tunisie au cours des derniers mois pour évoquer la lutte antiterroriste commune. Paris et Tunis sont parmi les pays les plus touchés par l'enrôlement de ressortissants dans les rangs d'organisations jihadistes telles que le groupe EI. AFP