Droits de l'Homme: une ONG exhorte le Maroc à "passer des paroles aux actes"
Modifié : 27 novembre 2014 à 17h25 par La rédaction
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La Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) a exhorté mardi le Maroc à "passer des paroles aux actes" en matière de droits de l'Homme, déplorant la lenteur de certaines réformes et la persistance d'"obstacles à l'exercice des libertés".
Le royaume accueille à partir de ce jeudi à Marrakech la 2e édition du Forum mondial des droits de l'Homme (FMDH), et "cet événement devrait être l'occasion pour les autorités marocaines de passer des paroles aux actes", a estimé le président de la FIDH, Karim Lehidji, dans un communiqué.
Dans un rapport publié mardi, la FIDH, qui regroupe 178 associations, souligne "des réformes essentielles mais insuffisantes" en matière de droits de l'Homme.
Le rapport note que Rabat coopère de manière "croissante" avec les "mécanismes des Nations unies" et que la Constitution de 2011, adoptée durant le Printemps arabe, a marqué "un tournant important dans la dynamique des réformes".
Mais les "nombreuses réformes judiciaires peinent à être adoptées", du fait notamment de l'absence de "calendrier précis", souligne le document. Et des "obstacles à l'exercice des libertés", ainsi que "des violations des droits humains" sont toujours constatés, a déploré M. Lehidji.
L'ONG a exprimé son "inquiétude" face à la "répression dont sont victimes les personnes qui protestent publiquement et pacifiquement contre certaines politiques des autorités". Elle déplore également "l'utilisation excessive de la force contre des manifestants", ainsi que "les restrictions à la liberté d'association enregistrées ces derniers mois".
Le royaume doit "harmoniser les lois nationales" avec sa nouvelle Constitution et avec "les conventions internationales" dont il est signataire, exhorte le rapport de la FIDH, qui prône également l'abolition de la peine de mort, qui fait l'objet d'un moratoire de facto dans le pays.
Plus de 5.000 personnes originaires de 94 pays doivent participer à la 2e édition du FMDH, de jeudi à dimanche à Marrakech (sud).
Des ONG marocaines, dont l'Association marocaine des droits humains (AMDH, indépendante), ont toutefois annoncé leur "boycott", sur fond de tension avec les autorités du royaume.
AFP