Cosse (EELV) dénonce la "vision très particulière" qu'a le FN de la société française

3 décembre 2015 à 17h14 par La rédaction

RADIO ORIENT
La secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, Emmanuelle Cosse, a fustigé jeudi "la vision très particulière" de la société française de Marine Le Pen quand celle-ci a notamment évoqué la veille l'instauration de la charia à la place de la Constitution. "On voit la réalité de ce que porte le Front national: en fait, ce qu'ils disent, c'est: +c'est soit nous, soit l'Etat islamique+, quand même!", s'est scandalisée la responsable politique interrogée sur iTELE sur les propos tenus en meeting la veille à Nîmes par la présidente du Front national. "Ce qui laisse entendre une vision très particulière qu'ils ont de la société française, y compris des personnes qui sont musulmanes ou qui sont attachées à l'islam", a poursuivi la tête de liste EELV aux élections régionales en Ile-de-France. "Je suis absolument scandalisée (...), c'est surfer sur les peurs, c'est raconter n'importe quoi, c'est en plus mentir et c'est en plus laisser entendre que dans notre pays il y aurait une religion qui serait plus dangereuse qu'une autre", a-t-elle ajouté, avouant avoir cru à "une blague" quand elle a découvert ces propos dans un tweet.  Lors du meeting final du FN pour les régionales, Mme Le Pen avait affirmé que face aux jihadistes, "nous n'avons pas d'autre choix que de gagner cette guerre. Si nous échouons, le totalitarisme islamiste prendra le pouvoir dans notre pays, comme il l'a pris en Libye avec l'aide de Nicolas Sarkozy, comme il tente de le prendre en Syrie, en Egypte, en Tunisie, etc.". Dans ce cas-là, avait-elle poursuivi, "la charia remplacera notre constitution, l'islam radical se substituera à nos lois, nos bâtiments détruits, la musique prohibée, l'épuration religieuse avec son cortège d'horreurs, etc.". Quant aux déclarations de Marion Maréchal-Le Pen, pour qui les musulmans ne peuvent être français "qu'à la condition seulement de se plier aux moeurs et au mode de vie" hérités de l'histoire notamment chrétienne de la France, Mme Cosse a estimé que "c'est laisser entendre que des personnes, du fait de leur religion, de leur croyance plus ou moins supposée, devraient avoir des droits inférieurs à vous ou à moi alors que nous sommes Français".  AFP