A Marseille, la diaspora exige la reconnaissance par l'Etat turc du génocide arménien

Publié : 24 avril 2015 à 17h44 par La rédaction

RADIO ORIENT

Quelques milliers de personnes, 4.000 selon les organisateurs, ont participé vendredi à une première cérémonie de commémoration à Marseille du génocide arménien de 1915, demandant solennellement "la reconnaissance du génocide par la Turquie" ou scandant "Etat turc assassin".

 

Dans le cortège de manifestants de tous âges, beaucoup arboraient un oeillet blanc et brandissaient des drapeaux arméniens. Lors de la procession dans le 12e arrondissement, quartier historique arménien, entre l'église Beaumont et le Mémorial du génocide érigé en 2006 à l'image du Mémorial de Erevan, des jeunes regroupés derrière une banderole, "Justice Réparation", ont scandé des slogans hostiles à l'Etat turc, notamment "Etat turc assassin".

 

"Quand les enfants sont dans la rue, c'est la justice qui est en marche", proclamaient les banderoles des élèves de l'école franco-arménienne Hamaskaïne.

 

Au mémorial, un hommage solennel a été rendu au million et demi de victimes, massacrées entre 1915 et 1917 pendant les dernières années de l'Empire ottoman. Chants et poèmes en langue arménienne ont alterné, suivis d'une cérémonie religieuse oecuménique lors de laquelle un prêtre a préconisé "un modèle de réconciliation" entre "peuple turc et peuple arménien". Il a évoqué tous "les martyrs" depuis 1915, notamment les massacres actuels de chrétiens d'Orient.

 

"Nous voulons que la Turquie se mette en phase avec son Histoire, qu'elle reconnaisse le génocide", a lancé Jacques Donabedian, co-président du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF), entouré d'élus marseillais et du préfet de région, Michel Cadot, lors d'une brève allocution clôturant cette première manifestation de la journée.

 

Le responsable associatif a évoqué le souhait de l'ensemble de la communauté d'obtenir enfin, après deux initiatives avortées en 2006 et 2011, "une loi qui pénalise la négation du génocide arménien".

 

AFP