L'année 2024 marque un record de malnutrition dans le monde

Publié : 19 mai 2025 à 17h55 par Souada Kermaneh

Sculpture illustrant la famine dans le monde
Sculpture illustrant la famine dans le monde
Crédit : Sculpture illustrant la famine dans le monde

La malnutrition aiguë progresse dans le monde à cause des nombreux conflits. C’est ce qu’indique le dernier rapport mondial sur les crises alimentaires. L’année dernière a été marqué par un triste record.

295 millions, c’est le nombre de personnes touchées par la faim en 2024, dans 53 pays. Parmi ces personnes, 1,9 million sont proches de la famine. La première cause, ce sont les conflits dans le monde, mais aussi les évènements climatiques provoqués par le réchauffement de la planète, ainsi que les chocs économiques, qui peuvent faire grimper les prix alimentaires et perturber l’approvisionnement.

Dans le même temps, le financement général de l'aide recule, avec en particulier le désengagement, en début d’année, du principal donateur : les Etats-Unis.
Face à ces réductions drastiques, l’ONU préconise de soutenir plus encore l'agriculture. Pour Antonio Guterres, le Secrétaire général des Nations unies, la réduction spectaculaire du financement humanitaire est plus qu'un échec humanitaire, c'est un échec de l'humanité.
Si des améliorations ont été constatées en Afghanistan ou au Kenya, la situation se dégrade fortement au Soudan, en Birmanie ou à Gaza, et dans une moindre mesure, au Mali et en Haïti.
En Afghanistan, ce sont huit millions de personnes en moins en insécurité alimentaire sur trois ans. L’une des principales raisons de ce progrès, c’est l'aide à la production accordée aux fermiers.
En juillet dernier, des cas de famine ont été détectés au Darfour, ainsi que dans quatre autres zones du pays. Une situation vue nulle part ailleurs dans le monde depuis 2020.

Pour Gaza, des organisations confirment ce risque critique de famine pour les mois à venir. Et cela, après 19 mois de guerre et deux mois de blocage de l'aide internationale. Le Conseil de l’Europe dénonce lui « une famine délibérée » dans l’enclave palestinienne. Pour l’ONU, l’urgence avant tout reste la paix.