Fappes américaines en Iran : l’escalade inquiète la communauté internationale

Téhéran dénonce une attaque contre sa souveraineté et une provocation directe, accusant Washington et Tel-Aviv d’avoir franchi "une ligne rouge majeure".

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Le ministre iranien des Affaires étrangères, en marge d’une réunion de l’Organisation de la coopération islamique à Istanbul, a déclaré que les États-Unis et Israël avaient "décidé de faire exploser la diplomatie".

La tension est montée d’un cran avec la réaction des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique du régime, qui promettent des "ripostes regrettables". Ils affirment que l’Iran répondra avec des moyens qui "dépassent l’entendement" des agresseurs, tout en réitérant leur intention de poursuivre les attaques contre Israël.

À Sanaa, les rebelles houthis du Yémen, proches alliés de Téhéran, ont qualifié les frappes américaines de "déclaration de guerre contre le peuple iranien", laissant craindre une intensification de leurs actions dans la région, notamment en mer Rouge.

Plusieurs pays de la région appellent à une désescalade rapide. La Turquie s’est dite "profondément préoccupée" par les conséquences potentielles de cette opération. Les Émirats arabes unis demandent une désescalade "immédiate" afin d’éviter un basculement vers de nouveaux niveaux d’instabilité. Le ministère émirati appelle à "la diplomatie et au dialogue".

La France, de son côté, exhorte toutes les parties à la retenue. Paris précise qu’elle n’a pas participé aux frappes, ni à leur planification. Elle réaffirme que seule une solution négociée, dans le cadre du Traité de non-prolifération, permettra un règlement durable.

Face à l’ampleur de la crise, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) tiendra une réunion d’urgence ce lundi à Vienne. L’objectif est d’évaluer les conséquences sur la sûreté nucléaire et sur l’avenir du programme iranien.

La Russie appelle de son côté à intensifier les efforts diplomatiques pour ramener les États-Unis et l’Iran à la table des négociations. À Paris, Emmanuel Macron réunira ce dimanche un Conseil de défense restreint pour évaluer la situation au Moyen-Orient.